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EXPRESSIONS Numéro 23 / Novembre 2004. .. ....
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HOMMAGE
À BERNARD JOLIBERT |
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Michel POUSSE, |
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Jean LOMBARD, Pensée de l'éducation, aventure philosophique... Quelques remarques à propos de philia et philosophia, pp. 23-33 Les phénomènes qui affectent l’école –
avancées du pédagogisme, subversion de la culture
par l’hégémonie médiatique et de l’éducation par la dérive libérale –
ne favorisent guère la demande de philosophie de l’éducation. Aussi
celui qui l’enseigne peut-il plus que jamais apparaître, selon une
image platonicienne, comme un pilote sur un bateau ivre. Comment il lui
est néanmoins possible de défendre, dans ce contexte, une rationalité
éducative est de réaffirmer la place du philosophe comme opérateur
intellectuel de la cité, c’est ce que montre l’action de Bernard
Jolibert au service de la pensée de l’éducation et de l’aventure
philosophique dans sa diversité…
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Bruno BARTHELMÉ, La défense des savoirs scolaires, pp. 35-39 Défendre
les savoirs scolaires, c’est rappeler qu’ils ne sont pas des savoirs au
rabais, mais que leur caractère rationnel peut seul pleinement
justifier que la mission de l’école est d’élever l’élève pour en faire
un citoyen critique et responsable. C’est aussi nous avertir que les
problèmes éducatifs les plus actuels, d’autorité des maîtres, de
motivation des élèves, d’éducation à la citoyenneté… comme les
pseudo-solutions qui leur sont trop souvent apportées, sont induits par
une approche qui ne reconnaît plus en eux que le sens psychologique
propre aux apprentissages scolaires.
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Yves LORVELLEC, Un philosophe polémiste, ou la vigilance de la raison, pp. 41-50 Une part
importante des écrits de Bernard Jolibert est consacrée à la polémique
avec l’idéologie pédagogique contemporaine. Remarquables de
clairvoyance sur le fond, ces textes témoignent aussi d’une pratique
exemplaire d’un genre philosophique considéré, à tort, comme mineur.
Passion, générosité, foi en la raison en sont les traits dominants.
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Bernard VANDEWALLE, |
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Philippe
GUILLOT, |
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Marie-Françoise BOSQUET, |
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Gilles FERRÉOL, |
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René
AUDRAIN, Bernard Jolibert musicien, p. 101 . |
Textes récents de Bernard Jolibert | |
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Science et
religion chez Auguste Comte |
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La
laïcité, pp. 123-137 |
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L'autorité
et ce qu'elle n'est pas, pp. 139-154 |
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Disserter,
pour quoi faire ?, pp. 155-175
La
dissertation, exercice scolaire et universitaire redouté, appartient
aujourd’hui à un genre pédagogique de plus en plus contesté. Favorisant
les plus favorisés, difficile à évaluer objectivement, formaliste dans
son déroulement, elle fabriquerait des êtres à l’intelligence
stéréotypée. Surtout, la dissertation serait coûteuse financièrement
car lourde à organiser et délicate à corriger dans les examens et
concours, tant publics que privés. Si ces traits à charge sont parfois
justifiés lorsque la dissertation se caricature elle-même en procédure
mécanique et conventionnelle, il ne faut pas oublier que cet exercice
reste avant tout formateur de la pensée. Une idée ne vaut rien en
elle-même ; elle n’a de sens que reliée à d’autres qui
l’éclairent et lui confèrent sens et valeur. En obligeant à organiser
ses idées, à les formuler en fonction d’un problème défini et sous une
forme argumentée cohérente, en invitant à préciser les concepts
pertinents à la question posée, la dissertation reste, en dépit des
difficultés qu’elle soulève, l’exercice formateur de la pensée
organisée où chacun peut faire l’épreuve de sa propre cohérence
intellectuelle.
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NB. On a beaucoup glosé sur l'intitulé de ce numéro spécial offert à Bernard Jolibert à l'occasion de son départ à la retraite. Le terme "hommage" est évidemment utilisé ici dans son sens premier, à savoir "marque de respect et/ou d'admiration".